| | | | | | | | UNDERWORLD | | Administrateur |  | | 80 messages postés |
|  Posté le 08-07-2006 à 01:42:26   
| Ma Petite,
Je te donne enfin de mes nouvelles, je crois que j' ai perdu un peu la vitesse du temps ici.
Les jours et les lunes sont passés au dessus de ma vieille tête, je crois que l' air de la mer m' a transformé en vieille folle...
Chaque jour je suis surprise par les gens de cette île.
Ils sont si gentils et accueillants, toujours prêts à donner quelque chose, à offrir, à partager.
Les portes des maisons sont toujours grandes ouvertes, sauf quand les vents sont trop forts, ou que les pluies lavent les quais, je n' avais jamais vu la pluie je crois bien, ici c' est comme si la mer se mélangeait aux nuages et retombait d' un coup par terre.
Le premier jour il y a eu une tempête. J' ai cru que c' était la fin du monde !
Les Kawaïens sont presque comme des Dieux pour les gens d' Auroroa, tu sais qu' on m' a tout le temps parlé de toi ?
Quand j' ai dit que tu étais ma Petite Kaikamahine, tout le village l' a su en moins d' une heure !
J' étais fière, si fière de toi !
Toi et tes pilotes vous avez sauvé ce bout de terre, si petit que je me demande comment il flotte dans l' océan !
Et j' ai entendu l' histoire de la libération de Wana' Ao Mauna au moins une centaine de fois... et j' ai si peur pour toi maintenant.
Je me bouchais les oreilles quand le soir aux veillées on raconte les batailles d' avions pour défendre les marins...
Tu sais, maintenant ces gens sont Heureux.
Ils rient tout le temps, sont d' une générosité presque génante.
Je n' ai jamais entendu des Auroriens se disputer, encore moins se battre entre eux.
Les enfants sont partout, et leurs rires sont plus forts que les cris des oiseaux blancs.
Mais il y a dans l' air, sur le plancher des quais, sur les murs et dans les maisons, sur les docks et jusqu' au phare, un présence terrible et pesante, celle que laisse le sang qui a beaucoup coulé.
Je la sens, cette présence.
Elle a l' ombre des guerres passées et encore présentes.
Elle glisse comme mes jambes fatiguées sur les jetées et les dalles de pierre.
Elle est l' Ankou de tes cauchemars d' enfant, ma Fanfan.
Ecoute : j' ai l' impression d' avoir trouvé ce que je suis venue chercher ici. Mais si rien n' est sûr, je pense quand même avoir appris quelque chose.
Ton Grand Père est peut être vivant.
Il va juste falloir que je voyage encore une fois. Pour Oahu.
Mais rassure toi : je vais me reposer un peu avant.
Et tout ce temps loin de Toi sur Kauaï, commence à être trop difficile pour moi. C' est comme si je t' abandonnais, ma Petite fille...
Je suis prête à rentrer.
Le Capitaine Jim m' a promis qu' il reviendrait me chercher, lui et pas un autre, il boit juste trop de café quand il pilote l' avion, et il aime trop l' Herbe de la Comté, mais j' ai confiance en lui, et il à été si gentil pour moi pendant le voyage.
On m' a dit qu' il avait été marié, à une jeune fille. Qu'elle avait été tuée pendant le bombardement de Pearl. Tu le savais ?
Il lui faudrait une femme, c' est sûr, rien que pour enlever la tristesse dans ses yeux.
Voilà, je suis bavarde mais tu me manques tellement, ma Petite, ma Fanfan.
Tu me manques tellement.
Mayala
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| | Pat | | Un jour, une heure de vertueuse liberté. - | | Administrateur |  | | 2915 messages postés |
| Posté le 23-07-2006 à 13:06:51
| Makuahine Chérie,
Ben non, je ne te trouve pas très bavarde! Voilà 15 jours maintenant que tu m'as écrit, m'annonçant un retour , et tu n'es toujours pas revenue.
Je sais bien que le Capitaine Jim n'a pas eu l'occasion ces derniers temps d'aller sur Aurora, mais je pense que ça ne devrait plus tarder.
En fait, je piétine d'impatience en t'attendant. Je suis pressée d'en savoir plus, sur mon grand Père que tu dis peut-être vivant, et sur tout ce que tu as pu apprendre la-bas.
Depuis que j'ai lu ta lettre, je ne peux m'empêcher d'imaginer tes yeux Makuahine, ils doivent pétiller, briller de cette même lumière dont ils s'animent lorsque tu parles de Grand Père, et de l'espoir que tu as toujours gardé de le revoir.
J'espère seulement que tout celà ne te fera pas plus de mal que tu en as déjà eu, si par malheur cette information était fausse.
Mais si il est toujours vivant, où est-il? Pourquoi n'est-il pas revenu lui aussi sur Kauaï comme vous vous l'étiez promis?
Oh......Makuahine, rentre vite, j'ai tellement de questions à te poser, j'ai tellement envie d'être auprès de Toi, de t'aider à savoir, de partager cette attente qui pour Toi doit être insupportable.
Au fait, je ne sais pas si tu l'as su, mais Aurora a offert à la =AiR=Cie plusieurs appareils , qui serviront pour la prochaine course sur Turtle Island. Je n'ai pas encore eu l'occasion de beaucoup voler avec, mais quand tu seras rentrée, je viendrai faire un ou deux passages au dessus de la maison. Oui, je sais...tu n'aimes pas trop ça, mais au moins si tu retournes sur Aurora, tu pourras leur dire que tu as vu un de leurs appareils.
Pendant que j'y pense aussi, quand tu vas rentrer avec le Capitaine Jim, demande lui une faveur. Demande lui de passer au dessus de l'=AiR=Base, et quand tu y seras, regarde bien dans la baie, sur les berges opposées à la piste....Tu y verras quelque chose qui me tenait à coeur. Tu me diras ce que tu en penses. Enfin... si le Capitaine Jim ne passe pas trop vite....Non, je sais, qu'avec Toi à ses côtés, il ne risque pas de faire d'imprudence.
Tu sais je crois qu'ils nous aiment bien....
Makuahine, il faut que je te laisse maintenant, j'ai du travail qui m'attend.
Rentre vite, tu me manques. Prends bien soin de Toi.
Fanfan
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| | Pat | | Un jour, une heure de vertueuse liberté. - | | Administrateur | | | 2915 messages postés |
| Posté le 10-09-2006 à 13:45:01
| Makuahine Chérie,
Voilà 7 semaines que je n'ai pas reçu de tes nouvelles....
Je m'inquiète. Tout me passe par la tête, le pire et le meilleur.
Je profite du voyage d'un bateau de pêcheurs pour t'écrire cette lettre.
Je guette tous les vols , toutes les arrivées au port....en vain, pas de nouvelles de toi, rien qui puisse me rassurer.
Ici tout est calme, trop calme. L'activité me manque.
Chacun des =AiR=Pilotes est parti en vacances à tour de rôle, et la reprise est difficile.
Je me retrouve dans cet état de solitude et de manque que tu connais bien chez moi, celui que tu appelles "Kino nele ola", attendant l'étincelle qui ranimera cette flamme que j'ai trouvée en arrivant sur Kauaï.
En attendant que tu reviennes, je me suis installée dans ta chambre, la lumière y est si particulière et ton parfum y flotte encore.....
Reviens vite ma Mayala, reviens vite !
Je Tembrasse très fort, et espérant qu'il ne te soit rien arrivé et que tu te portes bien.
Fanfan
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